Nous saluons le travail de tous les membres de la GRC, y compris nos membres de la Division C.
L’Association des membres de la police montée du Québec salue ses membres, ainsi que plus de 250 membres de la GRC de la Division C qui se sont joints à d’autres organismes d’application de la loi au cours du dernier mois pour contrer l’occupation du soi-disant « convoi de la liberté » sur la Colline du Parlement et au centre-ville d’Ottawa, ramenant finalement le calme après avoir dégagé pacifiquement plus de 500 camions et des centaines de manifestants illégaux.
« C’était définitivement un travail d’équipe qui a nécessité de la patience et de l’expérience tactique à tous les niveaux », a déclaré le président de l’AMPMQ, Serge Bilodeau, qui a lui-même passé trois semaines à Ottawa au sein d’une unité de la Division C chargée d’aider la Police d’Ottawa et la Police provinciale de l’Ontario. « Tous les policiers sur le terrain ont travaillé ensemble pour protéger les gens et les entreprises d’Ottawa et ont contribué à mettre fin à cette occupation illégale. Je suis très fier de nos membres pour leur travail acharné et leur dévouement. »
Le 20 février, les rues entourant la colline du Parlement étaient enfin libres de manifestants et de camions pour la première fois depuis le 28 janvier, après que la police a fait sortir les derniers camionneurs du convoi qui occupaient la capitale nationale pour s’opposer aux restrictions de l’ère COVID.
Au cours d’une opération de trois jours, entre le 17 et le 20 février, la police d’Ottawa – assistée de nombreux autres services de police, dont la GRC – a déployé du poivre de cayenne et des grenades assourdissantes pour disperser la foule, remorqué plus de 70 véhicules et arrêté 191 personnes, portant un total de 389 accusations contre 103 d’entre elles. Trois des principaux organisateurs de la manifestation ont été arrêtés et accusés de méfait, et deux d’entre eux sont maintenant en liberté sous caution. Au 21 février, la police avait procédé à 196 arrestations et saisi 115 véhicules. Parmi les personnes arrêtées, 110 ont été inculpées de diverses infractions, notamment :
- Désobéir à une ordonnance judiciaire légitime
- Obstruction/résistance à un agent de la paix
- Voies de fait
- Méfait obstruction à la propriété
- Méfait
- Troubler l’ordre public par des bagarres, des cris ou des insultes.
- Agression de la police
- Conduite dangereuse d’un véhicule à moteur
- Possession d’arme
Sur Twitter, la police d’Ottawa a accusé les manifestants d’agresser les policiers et de tenter de retirer les armes des agents alors que la police faisait face aux manifestants.
« Les manifestants agressent les policiers et ont tenté de leur retirer leurs armes. Tous les moyens de désescalade ont été utilisés pour avancer dans notre objectif de ramener Ottawa à la normale », peut-on lire dans le tweet.
Le nettoyage de la capitale est intervenu quelques jours après que la GRC ait ordonné le gel de 206 comptes bancaires et d’entreprise gérant des millions de dollars de fonds liés aux manifestations. La GRC a également signalé 253 adresses Bitcoin et interdit aux bourses de crypto-monnaies locales de faciliter les transactions avec ces comptes.
Si le calme est revenu dans les rues d’Ottawa après trois semaines de klaxons de manifestants conduisant des camions, les retombées de cette saga de près d’un mois seront probablement plus longues à traiter. Le maire d’Ottawa a estimé que l’occupation aura coûté 30 millions de dollars à la ville. Au centre-ville, la police et les barricades ont remplacé les manifestants et les camions et, dans tout le pays, les politiciens et les citoyens sont confrontés à la fracture de la société civile laissée dans le sillage du départ des manifestants.
La brigade de camionneurs manifestants de tout le Canada a d’abord convergé vers Ottawa le 28 janvier, occupant diverses rues de la capitale nationale. La manifestation a commencé en opposition à l’introduction par le gouvernement d’un mandat exigeant que tous les conducteurs de camions transfrontaliers soient vaccinés contre le COVID-19.