Par courriel
Montréal, 26 mars 2017
Monsieur Rae Banwarie, Président du MPPAC,
Monsieur Brian Sauvé, co‐Président du NPF,
Cette lettre a pour objectif l’unification des associations pour le bénéfice de l’ensemble des membres de la GRC et de l’organisation. Très prochainement, le Projet de loi C‐4 recevra la Sanction royale du Gouverneur général et entrera en vigueur en modifiant les règles des Demandes d’accréditation sous la Loi des relations de travail dans la fonction publique. Je sais qu’à partir de ce moment vos avocats respectifs seront en ligne aux bureaux de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique afin de déposer vos demandes d’accréditation.
Le bien collectif des 18 000 membres de la GRC doit primer sur les 4 000 ou 5 000 membres de vos associations respectives. L’union des associations est la voie la plus solidaire et la plus efficace pour parvenir à former le premier syndicat des membres de la GRC. Nous devons nous unir pour effectuer la demande d’accréditation et éviter les délais et guerres juridiques. Au moment où nous devons nous montrer solidaires, nous sommes divisés et sur le point d’entrer dans des guerres juridiques qui retarderont le processus. Nous devons nous unir afin d’éviter que dès la première journée de notre syndicat soient présentes guerres internes, divisions et actions juridiques. Cette situation ne fera que retarder la négociation, la signature de la première convention collective. Tout ça, à l’avantage de la partie patronale et au détriment des 18 000 membres. Notre employeur a eu l’avantage du jeu et du pouvoir assez longtemps. Dès la première journée, nous devrons mettre nos efforts sur la recherche de solutions pour nos membres. Nous devrons travailler à améliorer et renforcir notre organisation. Nous ne pourrons y arriver rapidement si nous en sommes à travailler sur notre réconciliation et notre solidarité.
Après les funérailles du gendarme Richer Dubuc la semaine dernière, j’ai eu une conversation avec Tom Stamatakis, président de l’ACP/CPA qui était lui aussi présent. M. Stamatakis s’est offert pour participer à une rencontre avec un ou deux représentants de chacune des trois associations pour faciliter notre rassemblement. Avec sa vaste expérience, M. Stamatakis pourrait agir comme observateur, conciliateur et médiateur.
Considérant qu’il n’y a pas de consensus autour de la stratégie de regroupement d’associations;
Considérant que la fusion ne s’est pas avérée fructueuse pour différentes raisons;
Considérant que l’utilisation passée et présente du Fonds légal par le NPF et ses représentants est un irritant pour plusieurs membres;
Considérant l’historique passée entre le MPAO et le MPPAC lors de leur fusion;
Pour y arriver, je vous propose ce qui suit lors de cette rencontre. Les représentants de chaque association devront se présenter avec le mandat de prendre des décisions, faire des compromis et obtenir un consensus. Ils devront le faire en mettant de l’avant le bien collectif des membres et non pas leurs besoins individuels. Nous devons être prêts à faire des compromis, oublier le passé et peut‐être même faire des sacrifices personnels pour le bien commun de nos membres. Pour ma part, je vous annonce que je n’ai aucun intérêt à la présidence de notre futur syndicat pour les prochaines années. Je ne travaille qu’à la création de conditions gagnantes pour la syndicalisation de la GRC et ce, depuis le tout début.
Je suggère une solution pour dénouer l’impasse: partir du bon pied notre premier syndicat en fondant une unique association qui pourra faire une seule demande d’accréditation. Cette solution n’implique aucune fusion ou regroupement. Par le fait même, nous devrons écrire une nouvelle constitution et faire une nouvelle campagne de signature pour la nouvelle association. Nous devrons également trouver une source de financement auprès des membres, sur une base volontaire, jusqu’à l’accréditation par la Commission. Pour ce qui est de l’inconfort avec le Fonds légal, je propose que la nouvelle association entame une requête pour exiger la gestion du Fonds légal. Une entente sera nécessaire pour déclarer que ce Fonds ne servira qu’à de futurs recours juridiques. Ceux‐ci seront inévitables pour l’obtention légitime de tous nos pouvoirs de négociation avec l’employeur. La défense juridique des membres sera à ce moment la responsabilité légale du nouveau syndicat. Ce qui semble être un pas en arrière de deux à quatre semaines servira en fait à gagner six à douze mois de guerres juridiques. Nous éviterons également de travailler à la réconciliation et la reconstruction d’une solidarité, puisque nous ne serons plus qu’un groupe uni et solidaire au Jour 1 de notre syndicat.
Pensez‐y bien : le bien collectif de nos 18 000 membres le requiert.
En attendant, une réponse favorable de votre part dans les prochains jours.
Sincèrement,
Serge Bilodeau
Président ‐ AMPMQ