1er mai 2018

Plusieurs événements se sont déroulés à l’arrière-scène sur le chemin vers la syndicalisation. Depuis novembre 2015, l’équipe de l’AMPMQ (Association des membres de la police montée du Québec) travaille afin de placer les membres de la GRC dans la meilleure position possible en vue de l’établissement d’un futur syndicat. Nous souhaitons être une seule entité solidaire et faire cavalier seul n’a jamais été notre ambition. Suite à la création du FPN en mars 2016, nous avons travaillé pendant des mois pour convaincre le ACPMP (Association canadienne professionnelle de la police montée) et le FPN (Fédération de la police nationale) de s’unir. Devant leur immobilisme, nous avons déposé notre propre demande d’accréditation.

Depuis plus d’un an, nous martelons qu’il existe une façon simple et rapide de mettre fin à notre demande d’accréditation et/ou de contestation constitutionnelle : offrir une représentation équitable et raisonnable aux membres de la Division C et, par le fait même, aux membres francophones de la GRC.

Le FPN a à maintes reprises fait porter à l’AMPMQ l’odieux des délais de l’accréditation. Tout comme vous, nous sommes exaspérés des délais! Si le FPN avait mis autant d’énergie à discuter qu’ils en ont mis pour essayer de nous écarter et nous faire le bouc-émissaire des délais, nous aurions pu nous entendre depuis longtemps. La vérité, c’est qu’aucune de nos demandes n’a été considérée et acceptée par l’exécutif du FPN, ce qui aurait pu mener à une entente qui aurait sans aucun doute accéléré le processus.

Le FPN a offert aux membres du Québec un poste de directeur sur le Conseil d ‘administration « Board of Directors ». Nous espérons qu’au minimum chacune des divisions sera représentée sur le Conseil d’administration.

Nos demandes sont réalistes, n’ont rien de frivoles et ne concernent pas seulement le Québec :

  • Une position VP sur l’exécutif « Steering Committee » pour la Division C, avec un exécutif de 7 membres. Cette représentation est même inférieure au pourcentage de francophones dans la GRC, qui est de près de 1 membre sur 5. Nous sommes les mieux placés pour présenter les problématiques liées à la langue : nous l’avons fait dans le passé et entendons le faire encore dans le futur ;
  • Un budget divisionnaire pour augmenter l’autonomie de chaque division, contrairement au plan du FPN qui implique de contrôler tous les budgets à Ottawa ;
  • Un comité d’élection non-partisan pour préparer une première élection démocratique et rapide, qui ne ressemblerait en rien au système de proxys utilisé pour l’élection du CA du Fond légal (https://mplegalfund.com) ;
  • Et finalement, un comité de négociation représentatif, s’il le faut en alternance, pour que tout le monde y trouve son compte, la police à contrat, la police fédérale, les francophones, les minorités ou encore les régions éloignées.

Depuis le 31 octobre dernier, nous sommes dans l’attente d’une réponse du FPN sur notre dernière offre faite lors de la médiation. Jusqu’à maintenant, aucune communication verbale ou écrite de la part du FPN aux membres de l’exécutif de l’AMPMQ au sujet de notre offre.

Notre demande de vérification de validité constitutionnelle n’est qu’une conséquence de l’absence de volonté du FPN de discuter, de s’entendre. Le FPN préfère fomenter la colère et créer la division plutôt que de travailler à unifier les deux groupes. Ce n’est pas ce genre de leadership dont nous avons besoin pour mener à bien le projet de syndicalisation. Le syndicalisme est un art de compromis. Notre position a évolué depuis l’automne 2015. En avril 2017, lors de la première conversation avec Brian Sauvé suite à leur demande d’accréditation, Brian Sauvé avait mentionné que l’objectif était de regrouper les membres de toutes allégeances (AMPMQ, ACPMP et savemyrcmp.ca), les unifier et atteindre la solidarité nécessaire à cette première historique. À vous de juger des efforts déployés dans l’atteinte de ce résultat primordial. Peut-être est-il le temps de discuter avec un autre des co-présidents du FPN?

Il n’est pas trop tard pour négocier. Tant que le vote ne s’est pas tenu, l’AMPMQ ne crée aucun délai. Quel est le réel objectif du FPN dans ses démarches? Quelle sera la structure du FPN? Quelle sera la représentation des membres? Comment se feront les élections? Vous êtes-vous posés ces questions?

Après 40 ans d’attente, nous avons le droit de bâtir notre syndicat sur des bases SOLIDES, c’est la moindre des choses!

Sincèrement,

Serge Bilodeau
Président

Jimmy Plamondon
Vice-président int.

Daniel Michaud
Trésorier

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